Samedi 23 novembre 2024, Mémoire et Souvenir à Longevelle
Le samedi 23 novembre 2024 à 10h, il y avait beaucoup de monde à Longevelle-sur-Doubs, devant la Stèle du souvenir, pour commémorer le 80ème anniversaire de la libération du village, et honorer les quatorze FFI du régiment du Lomont, Mort pour la France en ces lieux, lors de l'Offensive dite “du Doubs”. En bordure de la RD 663, ce matin-là, les conditions météorologiques étaient hivernales. Heureusement, les importantes chutes de neige avaient cessé depuis peu. C’est un paysage lumineux qui s’offrait à nos yeux, immaculé d’un blanc ardent, attisé par un soleil éblouissant sur fond d’un ciel bleu azur. Les lunettes de soleil étaient les bienvenues. Les nuages viendront plus tard. Malgré ces difficiles conditions météo et la présence d’un important manteau neigeux, situation qui a contraint les municipalités à un travail préparatoire remarquable, avec des espaces de mémoire parfaitement nettoyés, refleuri à Longevelle juste avant la cérémonie, ainsi que les drapeaux de la stèle remis à neuf par l’association, c’est dans ce magnifique cadre que nous avons vécu une très belle cérémonie d’une grande solennité, empreinte de beaucoup d’émotion. Vingt-et-un porte-drapeaux, un rang protocolaire bien fourni, les institutions et notre association bien représentées, et un public nombreux ont fait de cette commémoration de Longevelle, un moment parfaitement orchestré pour achever le cycle des 5 commémorations prévues pour rendre hommage aux maquisards du Lomont, pour les 80 ans du maquis. Une petite déception avec l’absence de représentants des écoles. Le transfert Longevelle – Beutal s’est très bien passé. La cérémonie de Beutal s’est parfaitement déroulée également, avec un bel hommage aux victimes civiles de la terrible journée du 14 novembre 1944. Bravo, félicitations et un grand merci à toutes les municipalités concernées par ce devoir de mémoire, à tous les acteurs qui ont rendu cela possible, porte-drapeaux, musiciens, représentants des ordres nationaux et associations patriotiques, militaires, gendarmes, membres de Mémoire et Souvenir, et patriotes de tous bords. Revenons un instant sur le déroulé de ces commémorations.
Alors que les porte-drapeaux prenaient place de part et d'autre de la stèle, en compagnie des musiciens de la Vigilante d'Audincourt, Pierre-Aimé Girardot et Roland Thierry, les maires de Longevelle et Beutal, se disposaient à côté de Jean-Claude Dupré, le Président de Mémoire et Souvenir, face au rang protocolaire que Raymond Pépier venait de mettre en place, en tant que maître de cérémonie. On pouvait noter la présence de M. le député Bloch, de MM. les sénateurs Grosperrin et Longeot, de Mmes Chiappa-Kiger et Brand représentantes de la région et du département, de M. Demouge Président de PMA, de maires des communes environnantes, du chef d'escadron Nestor-Romain, commandant la compagnie de gendarmerie de Montbéliard, de M. et Mme Baguerey, fils et belle-fille du Colonel, notre président récemment décédé, et d’une importante délégation de l’Union Parachutiste de Bethoncourt. La mise en place effectuée, Raymond Pépier prit la parole pour présenter le contenu du déroulement de la cérémonie, avant de lancer « l’Honneur au Drapeau » : « Garde à vous » ; Au Drapeau repris par les musiciens ; Repos. »
Ensuite, la parole fut donnée à Jean-Claude Dupré, Président de Mémoire et Souvenir, afin qu’il rappelle pourquoi nous sommes ici présents : « Mesdames, Messieurs, en vos titres, grades, charges, fonctions et qualités, un grand merci pour votre présence qui honore le sacrifice des soldats Morts pour la France en ces lieux, lors de l’offensive dite « du Doubs » de l’armée française, opération décisive qui conduira à la libération du Pays de Montbéliard. En tant que nouveau Président de « Mémoire et Souvenir de la Résistance du Pays de Montbéliard et du Lomont », j’associe à cette commémoration nos deux Présidents défunts, le lieutenant-colonel Guy Baguerey et Marcel Anthoine, qui nous ont quittés cette année, à seulement 130 jours d’intervalle. Personnalités attachantes et remarquables, dont l’engagement patriotique constituait une référence, nous garderons à l’esprit leurs exemplarités et leurs incroyables capacités à transmettre aux jeunes générations les valeurs de la République. Parfaite incarnation du devoir de mémoire, avec une foi inconditionnelle en la patrie, ils nous encouragent à poursuivre la mission. Nous pensons également à Mme Mireille Bouveresse décédée cette semaine, membres actifs de longue date de notre association avec son mari Charles mort en 2015, Mireille et Charles étaient d’ardents défenseurs du devoir de mémoire. Charles avait été grièvement blessé ici-même le 15 novembre 1944. Personnellement touché dans sa chair par cette terrible bataille de Longevelle, cette commémoration leurs était précieuse. La présence de cette stèle est aussi l’empreinte de leur volonté de vouloir en préserver la mémoire. Nous dédions cette cérémonie à ces quatre patriotes.
Nous sommes ici présents pour fermer le chapitre des commémorations organisées à l’occasion du 80ème anniversaire de la Victoire du Maquis du Lomont, ce court et instance fragment de notre histoire locale qui a profondément marqué notre mémoire collective, celles de nos familles, sur plusieurs générations parfois. Comme l’a précisé Jean-Pierre Marandin, le Maquis du Lomont n’est pas un Maquis de la dernière heure, comme certains ont pu le dire dans la confusion de l’après guerre, où chacun cherchait midi à sa porte. C’est un maquis qui est venu en son temps, comme l’ont révélé les études de notre historien, publiées dans ses ouvrages de référence. Dans sa phase active, du 15 août au 16 septembre 1944, il sera combattant et pour finir victorieux, échappant de justesse le 6 septembre, à une fin tragique comme certains maquis français ont pu la connaître. Surnommé le dernier des grands maquis de France, c’est à Londres, fin juillet 1944, que le haut-commandement des Forces Française de l'Intérieure et l’état-major interallié décident d'installer un puissant maquis sur le plateau de Montécheroux – Chamesol, un lieu stratégique propice au parachutage de matériel et de soldats. Sa mission : être opérationnel rapidement pour épauler les troupes franco-américaines qui doivent débarquer en Provence ; entraver les mouvements des troupes allemandes et leurs replis vers l'Allemagne.
Le 2 et le 11 août 1944, au Cercle Hôtel de Beaulieu, se déroulent des rencontres entre les hauts responsables de l'action clandestine française, puis entre les chefs opérationnels de la résistance locale, qui définissent au 15 août, le Top départ de la mise en place du maquis, le jour du débarquement de Provence. Ces réunions sont à hauts risques puisque ce jour même, le colonel Jean Maurin, qui devait prendre le commandement du maquis, est arrêté par les Allemands. En conséquence, son adjoint, l’agent secret américain, alias Paul, des Opérations Spéciales, en devient le nouveau chef. A compter de cette date, cinq compagnies armées du groupement F.F.I de Montbéliard montent au Lomont, et s’installent sur la crête à la lisière des bois. On comptera un peu moins de 800 maquisards le 22 août, lors de la première attaque du Maquis par environ 400 soldats allemands, attaque repoussée mais coûteuse en pertes humaines pour le Maquis avec la mort de 9 résistants et 5 prisonniers, dont trois ne reviendront pas de déportation. Agés de 17 à 50 ans, les maquisards seront 3200 le 6 septembre, dont 1540 en capacité de combattre, lors de la seconde attaque du Maquis, par un ennemi renforcé par des éléments précurseurs de la 11ème Panzerdivision, qui donne aux Allemands une capacité offensive supérieure à celle de la résistance. Cette journée de combats, dont l’issue est incertaine, a déjà coûté la vie à sept maquisards, lorsque le salut se profile dans l’après-midi avec l’arrivée de l’artillerie de l’armée B du général de Lattre de Tassigny. L’avancée Allemande est stoppée, mais le front se fige. Cette courte et intense épopée historique locale s’est traduite par la mort de 76 maquisards et 110 résistants blessés. Mort, exécutions sommaires, torture et déportation, seront les risques encourus quotidiennement durant cette terrible période par ces courageux citoyens volontaires, qui mettront leurs vies en péril, et celles de leurs familles, au service de notre liberté.
En 2024, pour le 80ème anniversaire, avec les municipalités concernées, nous avons tenu à rendre un hommage appuyé à ces valeureux résistants, pour que l’on ne les oublie jamais, hommage décomposé en cinq temps de mémoire qui couvrent la période combattante du maquis et plusieurs aspects de cette aventure hors du commun.
Pour nous souvenir que, au début de cette épopée, la lutte a été inégale et meurtrière, nous avons commencé notre cycle de commémoration le 19 août 2024 à Liebvillers, un village positionné sur un axe stratégique d’accès au Lomont. Le 19 août 1944, les Allemands, intrigués par les importants va-et-vient autour du plateau, occupent le village, faisant des otages et profitant de l’effet de surprise et de la confusion des débuts, mettent à mal un groupe de maquisards tout juste installés en lisière de forêt et dans les environs. Ces malheureux résistants ne disposent que d’une mitraillette et de deux grenades. Les Allemands, prenant rapidement l’avantage, tuent 2 maquisards, les 2 premiers Morts du Lomont, et feront 20 prisonniers, dont 8 ne reviendront pas des camps de la mort.
Le deuxième temps de mémoire s’est déroulé à Chamesol, devant la stèle des opérations aériennes en bordure du terrain de parachutage, le samedi 31 août, pour honorer la mémoire des protagonistes impliqués dans les périlleuses missions de parachutages sur le plateau du Lomont de fin août à début septembre 1944. Ces opérations vitales, réalisées dans des conditions épouvantables, ont permis de livrer 53 tonnes de matériel au Maquis et l’ont renforcé avec l’arrivée de 87 parachutistes français aguerris, dont neuf perdront rapidement la vie dans les combats meurtrier à venir.
Le troisième temps de mémoire a été la commémoration annuelle de l’anniversaire de la Victoire du Maquis du Lomont, devant le grand monument au Passage de la Douleur, le dimanche 9 septembre 2024 après-midi, sous une pluie battante, qui nous a permis de partager une belle cérémonie empreinte d’émotion et à la hauteur du sacrifice des soixante-seize maquisards qui ont donné leurs vies au Lomont, pour la France.
Le quatrième temps de mémoire s’est déroulé le vendredi 27 septembre en terre Montbéliardaise, devant le monument à l’orée du bois d’Allondans, où nous avons rendu hommage à dix résistants exécutés en ces lieux par des Français à la solde de la Gestapo. Nous voulions témoigner du courage et de la détermination de la résistance d’en bas, celle des femmes et des hommes, qui n’ont pas été appelés au Lomont, afin d’assurer des missions essentielles à la poursuite de la lutte : renseignements et caches d’armes, bravant la surveillance acerbe des occupants, de leurs sbires ou de leurs mouchards, les amenant parfois à faire des allers et retours entre le maquis et le Pays de Montbéliard, en traversant une ligne de front particulièrement bien gardée. En effet, depuis l’attaque du 6 septembre, l’avancée de l’armée de libération est stoppée. Les troupes Allemandes, nombreuses, bien retranchées et très combatives, résistent vigoureusement. Le front est stabilisé pour deux mois. Durant cette période, les habitants des villes et des villages non libérées se trouvent dans des situations critiques, sous le joug d’un occupant allemand très présent, oppresseur, répressif, agressif, brutal et sur la défensive, lui-même renforcé par des miliciens français fanatiques et zélés, fuyant l’avancée des troupes alliées. Complices de la Gestapo, ils sont souvent leurs exécuteurs cruels et sadiques de basses œuvres. En terres ennemies, chaque action résistante est plus que jamais audacieuse, au péril de la vie du combattant mais aussi de celle de sa famille.
Pour couronner l’épopée des maquisards du Lomont, le cinquième temps de mémoire nous réunit ici à Longevelle-sur-Doubs. Durant la seconde quinzaine du mois de septembre 1944, les résistants sont encore mis à contribution pour assister l’armée régulière, et progressivement ils quittent leurs lignes. Ils sont incités à poursuivre le combat en s’enrôlant dans la première armée française. Ils seront 94% à prendre l’uniforme et à rejoindre notamment le camp d’entraînement du Valdahon pour y être habillés, armés et formés. Ces maquisards devenus militaires seront regroupés le 1er octobre dans un Régiment nouvellement créé, le Régiment du Lomont. 456 d’entre eux, constituant le 4ème bataillon du capitaine Bleyer, seront le fer de lance de l’attaque de Longevelle du 14 novembre 1944. C’est l’hommage à ces maquisards, Morts pour la France en ce lieux de mémoire, dans les premières heures de leurs nouvelles vies de citoyens-soldats, qui nous réunit aujourd’hui. Je passe la parole à Pierre-Aimé. »
Ainsi le maire de Longevelle revint sur ces moments historiques qui ont conduit à la libération du village : « Bonjour à toutes et à tous, bienvenu pour cette cérémonie commémorative, M. Le Député, MM. les sénateurs, Mme M. les conseillers départementaux, M. le président de PMA, Mme la représentante de la Région BFC, Mme M. les Maires, chers collègues, les élus, M. le représentant de la gendarmerie, Mme M les représentants des associations patriotiques, Mme M. les porte-drapeaux et les musiciens, Mme MM. chers enfants. Je tiens à excuser : M. le préfet, Mme la sous-préfète, Mme la sénatrice Jacquemet, MM. les sénateur Perrin et Rietmann, Mme le maire de Montbéliard et MM. les maires de Seloncourt, Courcelles, Appenans, Sainte-Marie, Saint-Maurice, Roche les Blamont et Sochaux.
En ce début de commémoration, je voudrais que nous ayons une pensée pour le lieutenant-colonel Guy Baguerey qui est décédé au mois de mai. Bien qu’affaibli, il était encore avec nous l’année passée mais aussi lors de mes vœux début janvier. Il était à l’initiative et l’instigateur de ce lieu de mémoire dans notre commune. Il y a une quinzaine d’années, nous nous sommes rencontrés à maintes reprises en présence de M. Bouveresse qui était le dernier témoin de cet épisode et qui avait combattu aux côtés des maquisards tués en novembre 1944, pour mettre en place ce projet et définir l’emplacement de cette stèle, avec parfois des échanges tendus. Le lieutenant-colonel Guy Baguerey avait une forte personnalité mais il était oh combien attachant et avec toute son opiniâtreté il nous a convaincu et je ne regrette rien. Je voudrais saluer ici tout le travail qu’il a fait au service du souvenir et de la mémoire de tous ces combattants. J’aurai une pensée également pour son successeur M. Marcel Anthoine décédé dernièrement.
En cette année du 80ème anniversaire de la libération, nous nous retrouvons avec émotion ce matin devant cette stèle toute simple, mais dans un lieu oh combien symbolique au vu des évènements tragiques qui s’y sont déroulés, lors de la libération de notre commune. En effet c’est ici que 14 combattants maquisards du Lomont ont été tués le 14 novembre 1944 lors de l'attaque lancée le matin même qui allait libérer notre village et un peu plus tard tout le pays de Montbéliard. Je vais maintenant faire un bref historique et revenir 80 ans en arrière pour évoquer les faits qui se sont déroulés dans notre commune.
En ce mois de novembre 1944, cela fait bientôt 2 mois que le front se situe au niveau de Longevelle, l’armée française est au hameau des Beussières et la ligne de démarcation au niveau de la route qui mène au village de Beutal. Pendant cette période, notre village est sous contrôle français mais l’armée allemande fait de fréquentes incursions depuis les bois environnants et en prévision de l’attaque la population est évacuée du côté de l’Isle sur le Doubs. Ce matin-là du 14 Novembre, il fait froid et il pleut, l'attaque est lancée depuis le coteau de Vaux aux Beussières mais également depuis Beutal, les FFI du Lomont épaulent le 5ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui appartient à la première armée Française. Les combats sont violents et intenses dans les bois qui surplombent Longevelle mais également en bordure du Doubs à proximité de la route qui traverse notre village. Et malheureusement c’est ici que les premiers hommes tombent sous le feu ennemi, au total 14 périront en ce sinistre jour de novembre.
Devant les familles, et l’assemblée réunie aujourd’hui, je voudrais saluer le courage et l’abnégation de ces combattants qui ont donné leur vie, pour libérer notre village, notre pays et pour que nous vivions libres. J'affirme devant vous, toute ma gratitude et ma reconnaissance à leur égard. Nous avons tous un devoir de mémoire pour transmettre ce douloureux héritage aux plus jeunes générations et entretenir cette flamme du souvenir. C’est ce à quoi s’attache régulièrement les membres de l’association « Mémoire et Souvenir de la Résistance du pays de Montbéliard et du Lomont » mais aussi du Souvenir Français qui sont d’ailleurs intervenus à plusieurs reprises dans notre école.
Plus les années passent et plus cette transmission est nécessaire et importante. Ces commémorations sont essentielles pour ne jamais oublier ce qui s’est passé et tout faire pour que cela ne se reproduise plus, car nous savons tous que la paix est toujours aussi fragile de nos jours. Pour preuve en ce jour de commémoration, comment ne pas évoquer la guerre en Ukraine qui sévit depuis 2022 ou le conflit israélo-palestinien depuis 2023 qui s’étend maintenant à d’autres territoires de la région. La guerre est à nos portes en Europe et ces conflits sont là pour nous rappeler que la paix n’est jamais acquise et pour nous inciter à militer pour la paix, une paix durable dans le monde. C’est pourquoi, plus que jamais, soyons unis et sachons tirer les leçons du passé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs afin de construire un avenir et un monde meilleur pour les générations futures. Cette cérémonie se poursuivra à Beutal à 11H15 pour les 80 ans de la libération du village. »
Après ces interventions, le maître de cérémonie ordonna l’hommage aux Morts, en commençant par le dépôt de gerbes. La première gerbe a été celle de notre association Mémoire et Souvenir, déposée par le Président accompagné de Mme Baguerey, la belle-fille du Colonel. Puis vint le tour de la gerbe de la municipalité de Longevelle déposée par le maire accompagné de deux enfants du village ; suivie de la gerbe du Département par Mme Brand conseillère départementale avec M. Grosperrin sénateur ; et de la gerbe de la région par Mme Chiappa Kiger conseillère régionale et enfin, la gerbe de M. Bloch député accompagné de M. Longeot sénateur.
Puis dans une atmosphère particulièrement recueillie, au terme de l’appel des 14 noms et prénoms des « Morts pour la France » en ces lieux, réalisé par Gérard Schneuwly, membre de Mémoire et Souvenir :
« A la mémoire des soldats FFI du 4ème Bataillon du Régiment du Lomont engagé dans les combats libérateurs du Pays de Montbéliard et tués à Longevelle lors de l’attaque des 14 et 15 novembre 1944 contre l’armée Allemande : Cavero Christino, Christen Paul, Coillot Louis, Crelier Albert, Droz Maurice, Guenat Pierre, Helle Gilbert, Laurent Marcel, Milleret Pierre, Mourez Léon, Muller Jean, Pacaud René, Riot Raymond, Thomas Robert. Sans oublier les combattants du 21ème régiment d’infanterie coloniale : Courroux Victor, Girardot Jean-Claude, le lieutenant du 5ème régiment de tirailleurs marocains Albivers Francois et le maquisard de la compagnie FFI du lieutenant Engel Husser Lucien. »
Raymond Pépier lança un émouvant « Aux morts », repris par les musiciens, suivi de la minute de silence, rompue par l’interprétation de la Marseillaise.
Ensuite la parole était donnée au député Bloch, avant que l’assistance entonne le traditionnel hymne de circonstance : « Le chant des partisans ». Cette première cérémonie se terminait avec les remerciements aux porte-drapeaux par les autorités présentes. Enfin, les participants étaient invités à rejoindre la place centrale du village de Beutal, à quatre kilomètres de là, pour débuter la seconde cérémonie.
Date de dernière mise à jour : 12/12/2024