Fidèle à l’engagement de notre association au devoir de mémoire, et pour répondre à la sollicitation de M. Florent Laithier, directeur de l’école élémentaire « Jacques Prévert » de Dampierre-les-Bois, le vendredi 06 juin 2025, soit 81 ans jour pour jour après le débarquement de Normandie, 25 élèves de deux classes de CM1 & CM2, ont emboité leurs pas dans ceux des résistants du village du mois d’août 1944.

Sous la conduite de M. Jean-Marie Ali de l'association « Mémoire et Souvenir de la Résistance du Pays de Montbéliard et du Lomont » et Président du Comité de Montbéliard du « Souvenir Français », c’est en bus, et en suivant approximativement le même itinéraire que celui des FFI du groupe Cassard de Dampierre-les-Bois, que nous sommes arrivés à la ferme « Brisepoutot » sur les contreforts nord de la montagne du Lomont. De ce magnifique point de vue panoramique, nous avons expliqué aux élèves, l’importance géostratégique du pays de Montbéliard à travers les siècles.

Nous avons aussi profité du lieu, pour raconter un des plus beaux fait d’arme des combats du Lomont, qui a fait entrer dans la mémoire résistante, la folle charge héroïque du groupe Cassard qui allait devenir le « groupe des Mohicans ».

Après avoir été rejoints par M. Pierre Hauthal membre de l'association et d'un accompagnant M. Claude Granjean, professeur en retraite et historien amateur, par les bois, nous sommes montés à la « Tour carrée », un ancien poste d’observation militaire construit en 1884. Par la force des choses, cet ouvrage d’observation devient le 22 août 1944 une position de combat âprement disputée toute au long de la journée.

Sur le chemin de liaison entre la Tour carrée et la ferme Jonathan, nous avons pu voir le fragment d’un amortisseur de container de parachutage (acteur et témoin muet, des parachutages du nord Franche-Comté). Après une courte mais difficile ascension, nous arrivons à la « Ferme Jonathan ». A cet endroit nous fut expliqué, quel était le rôle stratégique et logistique du secteur et dans quel but le maquis du Lomont a été créé.

Des questions réponses ont été posées, par exemple : Comment on pouvait nourrir 779 résistants dans un pays qui manquait de tout, quel était la nature des repas, que signifiait rentrer en résistance "passive" ou "active", l’interprétation du mot « Maquis » sous ces diverses formes.

Au monument aux Morts du 22 août 1944, après avoir nommer les noms des suppliciés, et marqué une minute de silence, nous avons ensemble chanté le « chant des partisans ». Après avoir traversé Montécheroux, premier village libéré du Doubs, nous avons déjeuné à l’air de loisir de Chamesol… ainsi se termine la visite du matin.

L’après-midi après le repas, direction la stèle des « Opérations aériennes » sur l’ancien terrain de parachutage de Chamesol. Les premières explications données, étaient de connaitre les critères retenus pour homologuer un terrain de parachutage, et qui était habilité à le faire ? L’homologation acceptée, retenir un terrain en fonction de la mission demandée. Après la demande et la confirmation du parachutage par un message codé de la B.B.C, définir le rôle de chaque résistant de l’équipe de réception sur la « Drop-Zone ». Nous avons suivi, le parcours des avions venus d’Angleterre et sous quelle condition. Nous avons appris aussi, qu’une opération aéroportée forte de 87 parachutistes S.A.S français est venue renforcer les 3200 maquisards du Lomont, afin de créer une « tête de pont ». Cette mission avait comme nom de code « Abel ».

La finalité de cette journée d’étude et de mémoire a été de parler au présent des histoires du passé, pour que la France de demain fasse des bons choix dans l’avenir. Expliquer, que le sacrifice de leurs ainés pour qu’ils puissent vivre libre, est un acquis qui sera toujours remis en question, par un mouvement politique ou une religion. Pour ce faire, notre guide d'un jour qui est aussi président du Souvenir Français de Montbéliard, nous a invité à déployé des drapeaux pour nous recueillir, et a chanter l’hymne National au grand monument du Lomont, élevé à la mémoire des 76 Patriotes tombés au service de la France.

* Crédits photos : Florent Laithier, Jean-Claude Dupré. Texte : Jean-Marie Ali et commentaires des écoliers.